AGENDAS

Résidence littéraire

Un auteur en résidence à la Villa

De janvier à octobre 2013, le romancier et auteur de spectacles de rue Jean-Baptiste Evette, collaborateur régulier des Grandes Personnes, est en résidence à la Villa Mais d’Ici dans le cadre d’un projet financé par la région Ile-de-France. En plus d’avancer ses exercices personnels, un roman sur le thème de la disparition, il travaillera à un livre collaboratif sur la Villa dans son quartier, dont la sortie est prévue pour octobre 2013. Il assurera également des ateliers d’écriture, sur place et dans les environs.
Le livre s’inscrira dans les festivités et créations prévues pour le dixième anniversaire de la Villa, en même temps que d’autres initiatives, spectacles, expositions, projections.

Sa déclaration de principe : « Mon écriture tente d’élaborer des formes neuves en retravaillant le roman populaire, le roman-feuilleton ou le roman de genre : le roman noir victorien pour Jordan Fantosme, le roman policier pour Rue de la femme sans tête, le roman de cape et d’épée pour Les Spadassins. Elle veut faire jouer leur poésie et leur profondeur sous-jacentes sans se préoccuper du clivage entre littérature sérieuse et littérature de genre ou de divertissement. Ainsi, le roman policier, par exemple, revient à mettre à jour des faits cachés, ignorés, refoulés, situés dans le passé : Sherlock Holmes y rencontre Sigmund Freud. Du coup, je nourris une passion coupable pour les zones louches de la sous-littérature et pour les écrivaillons obscurs des pulps français, en même temps qu’une aspiration à la poésie. »

« Il s’agit également d’établir une généalogie de notre époque. Après avoir travaillé sur le XVIe siècle, je me suis intéressé au Second Empire, autre « scène primitive » qui a engendré notre époque. Le spectacle La Ligne jaune écrit pour les Grandes Personnes sur l’usine de Cléon réfléchit au bilan social du XXe siècle. Dans chaque ouvrage, j’expérimente si bien que j’ai le sentiment de me mettre en danger et je ne peux guère compter sur l’expérience acquise au fil des années.
Pour parler d’écriture, j’aime recourir à la métaphore du laboratoire. L’histoire du baron Frankenstein me paraît une magnifique image de la création romanesque, avec ce qu’elle a d’hybride, d’emprunts, de sous-textes, et de résultats parfois inattendus. »

« Enfin, j’ai pris conscience en mûrissant et en dialoguant avec mes éditeurs, Catherine Lépront puis Jean-Marie Laclavetine, de ce qu’apportait à un texte ce qui en était retranché. La destruction crée elle aussi. »

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